Les antibiotiques, rappelons-le, sont réservés aux infections bactériennes et non virales. La France s’était montrée bon élève lors d’une première campagne en 2002, abaissant de 15% leur consommation (40 millions de prescriptions en moins), mais depuis 2007 rien ne va plus. À qui la faute ? Principalement aux angines et bronchites aiguës qui, malgré leur origine majoritairement virale, seraient traitées à tort par antibiotiques.
L’Assurance-maladie repart donc en guerre avec un nouveau slogan : « Si on les utilise à tort, ils deviendront moins forts ! » Hormis un intérêt économique qui, ne l’oublions pas, est une forte préoccupation, on craint aussi et surtout le développement de résistance aux bactéries rendant ultérieurement ces traitements inefficaces.
Les médecins généralistes, les adultes actifs et les parents de jeunes enfants sont les principales cibles. Les premiers en tant que prescripteurs, les seconds en tant que consommateurs "abusifs". Spots télévisés et radio, annonces presse, consultation sur le site www.antibiotiques.ameli.fr, les moyens ne manqueront pas pour vous seriner le message !
par Dr Myriam Lainé-Régnié