Prises de sang, injections, perfusion ou péridurale : ces actes font partie intégrante de la grossesse et de l’accouchement. Alors que, chez la majorité des mamans, ils passent inaperçus ou ne créent qu’une légère appréhension, chez d’autres ils sont carrément source de peurs paniques.
Au cours de mon exercice, j’ai pu être confrontée à des situations où ces simples gestes entraînaient chez certaines patientes un stress évident et une angoisse majeure qui se traduisaient par des malaises et des crises de larmes.
Pour éviter au maximum ce genre de traumatisme, il est possible de recourir à certaines techniques. Les femmes se sachant phobiques des aiguilles doivent prévenir le personnel de cet état. De ce fait, les gestes se feront sans précipitation et dans une atmosphère calme.
Dans quelle position s’installer ?
Le meilleur moyen de surmonter cette "épreuve" est de s’allonger totalement avec le bras entièrement reposé sur le lit. Inutile de serrer le poing avec le garrot, ce qui aurait pour effet de tétaniser le bras et d’augmenter les tensions musculaires. En fermant les yeux, la tête dirigée du côté opposé au prélèvement, il faut adopter une respiration calme comme au moment de l’endormissement.
Cela permettra de se mettre dans un état quasi sophrologique avec le corps et l’esprit détendus. La personne qui effectuera le prélèvement ou la pose de perfusion saura attendre patiemment le bon moment, sans vous avertir de l’instant de la piqûre.
Par ces petites astuces, l’effet traumatisant des ponctions peut être considérablement atténué, même s’il restera encore beaucoup de travail à faire avant d’accepter des séances d’acupuncture !
par Sophie Emond, sage-femme