Il apparaît que la très grande majorité des incidents (76%) survient après quatre heures de vol. Pourquoi ? Il est question dans ces bolides traversant les nuages d’hypobarie, de réduction de la pression partielle en oxygène, de vibrations… et j’en passe. Les résultats sur notre organisme augmentent naturellement avec la durée. Cela va de la dilatation des cavités gazeuses, avec pour certains un effet désagréable de gaz intestinaux (surtout s’ils se jettent sur les boissons gazeuses), aux douleurs de dents, d’oreilles et de sinus. Et naturellement, le stress, qui peut provoquer un malaise vagal, pathologie bénigne. Les complications plus graves de type respiratoire, cardiaque ou thromboembolique sont heureusement plus rares et font appel à des compétences médicales !
Mais stop, arrêtons là cette panoplie de malheurs, l’objectif n’étant pas de décourager les voyageurs mais de les protéger par quelques petits conseils. Ainsi, il peut être utile de s’hydrater beaucoup avec des boissons ni alcoolisées ni pétillantes, d'éviter le café en excès. Contre les problèmes d’oreille, pensez à décompresser en soufflant dans vos narines, bouche fermée, ou mâchez un chewing-gum. Enfin, les problèmes veineux étant accentués par la position assise prolongée, n’hésitez pas à vous dégourdir les jambes aussi souvent que possible dans l’allée centrale.
Et pas de panique, les personnels de bord, surtout dans les grandes compagnies, sont désormais beaucoup mieux équipés et formés aux urgences médicales. Par ailleurs, il est assez rare de ne pas trouver un médecin parmi les passagers !
par Dr Myriam Lainé-Régnié