La Conférence internationale sur le sida qui s'est tenue à Vienne (Autriche) en juillet n’a pas été vaine. Avec ses 120.000 personnes séropositives et environ 7.000 à 8.000 nouveaux cas chaque année, la France a pris conscience de l’urgence d’agir. Mesure phare, il est question de développer le dépistage via le médecin traitant et, plus innovant, de créer des centres de dépistage où des non-professionnels de santé utiliseraient des tests rapides.
Également nouveau, il est désormais possible de lever l’anonymat dans les centres de dépistage, mais « sous réserve du consentement exprès, libre et éclairé de la personne intéressée » ! Le but est d’accompagner et de faciliter la démarche thérapeutique des personnes démunies qui, sous le choc d’un diagnostic positif, sont dans l’incapacité sociale ou psychologique de rejoindre les systèmes de prise en charge habituels.
Enfin, grande première, un gel vaginal microbicide pourrait venir compléter la palette des outils de prévention (préservatif masculin et féminin). Il a en effet prouvé son efficacité lors d’essais cliniques chez des femmes d’Afrique du Sud en réduisant de 39% en moyenne le risque de contamination virale. Véritable atout, il conviendrait aux femmes les plus vulnérables ne pouvant avoir accès au préservatif. Mais encore un peu de patience, il ne pourra pas être disponible avant deux à trois ans.
par Dr Myriam Lainé-Régnié