Les enfants adorent demander « pourquoi ceci ? » « pourquoi cela ». Et même une fois la réponse donnée, ils assènent à nouveau un « pourquoi au pourquoi ? » Au bout de la quinzième fois, tout cela est bien fatigant, reconnaissons-le.
Or un enfant curieux devient intelligent ! Dès 3 ans, il découvre le monde avec innocence et naïveté, et ses questions prouvent son intérêt pour tout ce qui l’entoure. C’est à l’âge des pourquoi que l’esprit de déduction se développe et aide l’enfant à comprendre la causalité des évènements et les liens entre deux concepts. Cette curiosité l’amène à mieux organiser sa pensée. Il accumule des connaissances, les classe, les relie entre elles, en tire des déductions, se trompe, redemande et corrige de lui-même. Il fait son monde, se fait au monde et donne du sens à sa vie.
Il peut arriver que l’on soit gêné par une question ou que l’on manque de temps pour y répondre. Évitez alors le « Tais-toi, ça ne se dit pas ! » ou bien, s’il pose une question parce qu’il a vu un unijambiste, un aveugle, une femme naine, ne lui interdisez pas de vous interroger. Il risquerait de penser que c’est mal d’être différent. Or, c’est en prenant conscience des différences que l’on est apte à grandir. On peut lui dire que l’on y répondra une fois rentrés à la maison parce que la réponse est longue et que le moment n’est pas opportun.
Soyez bref, simple et direct dans vos réponses. Votre enfant ne demande ni un exposé ni une conférence. Selon son âge, on adaptera la réponse à son niveau de compréhension, quitte à revenir sur le sujet plus tard, lorsqu’il aura évolué.
par Harry Ifergan