Nombre d’enfants, surtout entre 7 et 12 ans, sont affectés de tics. Il s’agit de gestes, mimiques, sons gutturaux, ou manies répétitives et incontrôlables.
Dès 7 ans, l’enfant apprend à composer entre les exigences des adultes et sa vie d’enfant, c’est-à-dire entre obligations et insouciance. La rencontre de ces deux mouvements opposés produit de miniconflits internes. À cela s’ajoutent des soucis plus communs : la jalousie fraternelle, le sentiment d’injustice, la timidité, la peur d’être moins aimé, les conflits conjugaux… Par petites doses discrètes ou pas, il laisse échapper ces tensions qui s’accumulent en lui. Comme la vapeur qui s’échappe doucement d’une cocotte-minute pour qu’elle n’explose pas.
Les tics sont donc l’extériorisation d’angoisses normales et de tensions psychiques que l’enfant évacue. Ils agitent son corps et emplissent sa pensée. Cela lui évite momentanément d’être assailli par ses angoisses. Mais comme elles s’imposent à lui, et qu’il ne sait pas encore les canaliser, il lui faut donc à nouveau recourir à ces tics pour se soulager. Et c’est alors le cycle immuable et infernal qui s’engage.
Les tics varient dans leur localisation et s’installent par périodes de trois à six mois, tantôt sur les yeux (clignements), le visage (grimaces), la gorge (raclements, bruits), les épaules, les bras (agitation), etc.
Rien ne sert de gronder votre enfant puisqu’il ne le fait pas exprès. Proposez-lui de se détendre (prendre un bain, s’allonger sur son lit en écoutant une musique douce). Apprenez-lui à ne pas réagir à la moindre provocation de ses frères ou camarades. Rassurez-vous et rassurez-le en lui expliquant que ces tics passeront bien un jour.