Oser dire juste "Non"!

On peut se demander pourquoi certaines mères ne parviennent pas à se faire obéir par leurs enfants alors que le père, lui, est écouté, obéi, voire redouté par ces mêmes enfants. Rageant… non ? Les mères savent être sévères, se fâcher, menacer, punir, et surtout lever la voix (je n’ai pas dit crier, mais je pourrais). Devant leur fils ou leur fille de 4 ans ou plus, elles peuvent hurler : « Non ! », « Tu veux que je te punisse ? », « C’est terminé, va dans ta chambre ! », « Non, c’est Non ! », etc. Elles parlent beaucoup, trop même, et rajoutent à leurs menaces des phrases qui annulent leur sévérité. Par exemple : « Je ne veux pas m’énerver » (ce qui signifie pour l’enfant « tu risques de m’énerver »), « Je n’en peux plus avec toi » (= tu vas bientôt me faire craquer), « Je vais appeler ton père » (= toute seule, je n’y arrive pas), etc.

Toutes ces menaces, ce tintamarre, ces cris, ces punitions recèlent un message inconscient que l’enfant a tôt fait de détecter : « Je voudrais que tu m’obéisses, que tu me respectes, parce que je t’aime beaucoup. »

Comment font les pères (certains pères) ? « Adrien, pose ça tout de suite, sinon tu vas m’entendre ! » La plupart des hommes ne s’embarrassent pas de longs discours. C’est strict, court, direct, incisif et même peu réfléchi, c'est-à-dire sans ménagement ni état d’âme… l’inverse de ce que font les mères. Celles-ci introduisent une dose d’affect et de sentiments qui, associée aux menaces ou aux punitions, vient s’annuler dans l’esprit du garnement qui en profite pour repousser les limites parentales.

Vous savez ce qu’il reste à faire : dans la mesure où votre enfant vous aimera toujours, a besoin de vous et dépend de vous, osez être ferme. Un « Non ! », c’est un mur à ne pas franchir, c’est une loi : c’est Non !

par Harry Ifergan

  • Publié: 04/01/2014 21:34
  • Par Mark Andris
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