L'association UFC-Que Choisir demande qu'"une réglementation spécifique aux alicaments" soit mise en place en France. Cette semaine, la Cour d'appel de Paris a considéré que les publicités sur le partenariat entre MAAF et Unilever n'étaient pas de nature à inciter les consommateurs en erreur. La compagnie d'assurance MAAF avait été assignée en justice par l'UFC, pour ce partenariat consistant à baisser le coût de la complémentaire santé pour l'achat de produits Unilever.
Ces remises se faisaient sur envoi de preuves d'achat des produits, permettant de déduire de 10 à 40 euros de sa complémentaire santé. D'après l'association de consommateurs UFC, la décision de la Cour d'Appel de Paris "démontre l'absence d'encadrement réglementaire pour défendre les 20 millions de Français concernés par les maladies cardio-vasculaires face à ces dérives publicitaires".
Pour l'association, ces partenariats "ne permettent pas d'informer les consommateurs de manière transparente et complète sur les moyens de prévenir les maladies cardio-vasculaires".
L'association dénonce le fait que ce partenariat ne se fasse qu'avec "une seule marque", et que "ces communications surévaluent l'intérêt de ces produits par rapport à d'autres facteurs déterminants vis-à-vis des maladies cardiovasculaires", comme le suivi médical, l'activité phyqiue, la consommation d'alcool ou de tabac.
Jugeant ces pratiques d'"inadmissibles", l'UFC-Que Choisir demande "un nouveau cadre réglementaire applicable aux médicaments" auprès de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, et du Secrétaire d'Etat à la Consommation et au Tourisme, Luc-Marie Chatel.