Avez-vous remarqué que de plus en plus de personnes "ont un psy" ? En cela, nous commençons à imiter les Américains new-yorkais qui ont tous un psy ! Il suffit de voir un film de Woody Allen pour s’en rendre compte. Aujourd’hui, on a son comptable, son avocat, son médecin bien sûr… et maintenant, son psy. C’est entré dans les mœurs, du moins à Paris, un peu moins en province. Cela prouve aussi que les gens savent reconnaître qu’ils ont besoin d’un professionnel sachant écouter leurs problèmes ou leur souffrance. Soit !
Là où cela se complique, c’est lorsque l’on n’ose plus prendre de décision importante sans l’avis du psy. On le met à une place de garant, de garde-fou, et ainsi on a tendance à se déresponsabiliser.
Il en est de même pour les consultations d’enfants. Au moindre souci, on appelle "son" psy ! Il est jaloux de sa sœur : le psy. Le grand-père vient de décéder : le psy. Ma fille m’a annoncé qu’elle aimerait mieux avoir une autre maman : le psy.
Où sont passés les amis, les vrais, les confidents, la famille ? Est-ce qu’on pense à interroger le pédiatre ? Est-ce qu’au moins on s’autorise à essayer, quitte à se tromper ? Non ! Le problème est là. On ne veut pas se tromper. Or tout est rattrapable.
Ce qu’il manque aux parents d’aujourd’hui, c’est de s’autoriser à être parents. Poser des principes éducatifs et s’y tenir. Ne pas avoir peur de se tromper. Bref ! Retrouver un peu de naturel.
par Dr Harry Ifergan