La gastro-entérite est en période hivernale (dans laquelle nous sommes toujours…) la cause majeure de diarrhée aiguë. Les virus qui en sont le plus souvent responsables (les rotavirus) sont hautement contagieux. Maladie fréquente, surtout chez les enfants, la gastro-entérite peut s’avérer dangereuse du fait du risque de déshydratation. Malheureusement, depuis plusieurs semaines, le seuil épidémique de cette diarrhée aiguë, estimé à 230 cas pour 100.000 habitants, est largement dépassé en France métropolitaine.
Devant la persistance de cette épidémie, quelques rappels et consignes ne me paraissent donc pas superflus. D’ailleurs, le ministère de la Santé et l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) ont élaboré une brochure d’information destinée aux parents. Elle rappelle les gestes simples pour éviter la déshydratation du jeune enfant et la traiter si nécessaire. Elle vous explique même comment préparer une solution de réhydratation orale (SRO).
En cas de diarrhée, n’hésitez pas à demander conseil auprès de votre médecin traitant. Et pensez à proposer à votre enfant de boire cette SRO, plusieurs fois par heure. En cas de vomissement, faites-lui boire la solution bien fraîche et par toutes petites gorgées. À savoir: les SRO sont disponibles en pharmacie même sans ordonnance.
De même, proposez assez souvent à votre enfant de manger des aliments qu’il apprécie. Et en cas d’allaitement, poursuivez les tétées.
Il est nécessaire de surveiller régulièrement votre enfant (température, nombre et fréquence des selles et des vomissements). Si vous remarquez un changement dans son comportement (pleurs, agressivité…) ou que les symptômes persistent ou s’aggravent, n’hésitez pas à prendre (de nouveau) avis auprès de votre médecin ou à vous rendre aux urgences.
Et surtout, ne perdez pas les bonnes habitudes "de la grippe A", lavez-vous les mains avant et après vous être occupé de votre chérubin !
À lire : " Diarrhée du jeune enfant, évitez la déshydratation", www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1119.pdf
par Dr Caroline Pombourcq