Les réponses à cette question ressemblent étrangement aux caractéristiques de l'alimentation de l'homme moderne : abondance alimentaire, changement du comportement, diminution de l'activité physique, inadaptation de l'individu à son nouvel environnement...
Pour mieux comprendre cette mutation, observons une expérience réalisée, voilà quelques années, par un chercheur américain. Prenons plusieurs jeunes rats normaux, n'ayant aucune disposition génétique à devenir obèses, et répartissons-les en deux lots. Le premier se voit alimenté en croquettes de couleur marron qui contiennent tout ce dont un rat a besoin pour se nourrir : des protéines, des glucides, des lipides, des minéraux et des vitamines. Nous les appellerons les "rats croquettes". Le second groupe reçoit quotidiennement trois ou quatre mets différents, comme du saucisson, du jambon, des gâteaux, alimentation changeant tous les jours. Appelons-les les "rats cafétéria". Les deux groupes consommant autant de nourriture qu'ils le souhaitent, qu'observe-t-on ?
Que les "rats croquettes" bénéficient d'un développement pondéral tout à fait normal alors que les "rats cafétéria" vont devenir obèses. Si, après un certain temps, on inverse la nourriture, que voyons-nous ? Que les rats obèses "cafétéria", devenus "croquettes", maigrissent et retrouvent une corpulence normale tandis que les rats "croquettes", devenus "cafétéria", prennent du poids.