Dans une famille, il est fréquent que frères et sœurs se plaignent de ne pas avoir les avantages de l’un et inversement. Il est vrai qu’on n’est pas toujours égalitaire envers ses propres enfants, et cela se comprend. On n’élève jamais deux enfants pareillement dans une famille, même des jumeaux.
L’aîné transforme l’homme et la femme en père et mère ; ainsi il est plus sujet à l’attention des parents, qui s’appliquent à lui donner les soins nécessaires avec un grand intérêt du fait de la nouveauté de l’événement et de leur inexpérience. À l’arrivée de chaque cadet, les parents se montrent plus détendus, mais aussi un peu plus détachés. Ce qu’ils estimaient prioritaire pour le premier l’est moins pour le suivant. Les doutes qui assaillaient les jeunes parents face à leur premier nourrisson s’estompent pour le second. Quant au benjamin d’une fratrie, il devient le "chouchou" des parents du fait de son statut de dernier, il est celui qui clôt l’arrivée momentanée ou définitive d’autres enfants.
On constate ainsi que deux enfants de la même famille ne peuvent avoir le même statut et sont soumis au regard particulier – et forcément subjectif – des deux parents. Seuls les principes éducatifs qui leur sont inculqués peuvent être les mêmes pour tous… Et encore !
Mais laissons les principes de côté et admettons qu’au lieu d’être égalitaire envers ses enfants, mieux vaut se montrer équitable, c'est-à-dire leur donner ce dont chacun a besoin.