Les plantes transgéniques n’en pourraient pas moins offrir des moyens d’améliorer sensiblement la santé humaine, tout d’abord en fournissant des aliments de meilleure qualité. Les plantes pourraient être débarras- sées de leurs constituants les plus nocifs (par exemple les lipides favorisant le cholestérol) ou enrichies en molécules bénéfiques sur le plan nutritif - ce qui pour- rait profiter aux pays du Sud. Un riz génétiquement enrichi en carotène - le “riz doré” - est récemment sorti des laboratoires européens. Or cette molécule est un précurseur de la vitamine A et cet apport pourrait contribuer à réduire des carences alimentaires affec- tant des millions de personnes. Autre exemple : des recherches visent à accroître la quantité de lycopène dans les tomates. Cette molécule a des vertus antioxy- dantes qui réduisent le risque d’apparition de tumeurs de la prostate.
Enfin, dans le domaine pharmaceutique, les possibilités offertes par les plantes transgéniques paraissent très éten- dues. De nombreuses protéines thérapeutiques pour- raient être fabriquées par des végétaux modifiés généti- quement. C’est aussi le cas pour divers contraceptifs de la famille des œstrogènes, et même pour l’hémoglobine humaine que l’on cherche à faire produire par le tabac. Les planticorps (plantibodies), des anticorps fabriqués par des plantes, pourraient abaisser les coûts de produc- tion d’un facteur 1000 tout en mettant le consommateur à l’abri de toute menace de pathogène animal de type prion. Des accords commerciaux ont également été signés pour la production de vaccins contre l’hépatite B issus de pommes de terre transgéniques. Et ce n’est sans doute qu’un début...